dimanche 10 août 2008

Pensée à absent au rendez-vous habituel




Une pensée pour un absent au rendez-vous (Nacer At Ali Oumeziane)

L’instant fatidique, que je redoutais le plus, est finalement arrivé. Les retrouvailles de l’été.
Tu n’as donné aucun signe, quant à ton retour prochain parmi nous. Je pensais que j’allais te retrouver, m’attendant comme de coutumes, pour les longues promenades de l’après midi ou de la soirée, avec ou sans ton fils, est ce à dire que tu ne regagnerais plus le giron familial?
Maintenant, je suis convaincu que tu ne reviendrais plus. Je me faisais des illusions, je me disais que tu nous faisais un coup, comme à tes habitudes, je me rends, maintenant à l’évidence, tu as trouvé mieux, tu as choisi ton camp.
Finalement, on ne peut t’en vouloir! Tu n’as presque plus d’attaches au village, en dehors de ta petite famille. Tes véritables amis, la plupart, qui comme toi, nous ont quitté à la fleur de l’âge. Je pense à Djaffar, Omar, Smail, Lounis, Khali Ouahmed et à tous les autres. Ceux qui restent, tu les comptais sur les doigts d’une seule main, il n’y a que tonton qui n’arrive pas à s’en remettre.
Tu désirais, hardiment, quitter ce bled, à tout prix et tu l’as fait, peut importe, pour nous que ça soit pour la Suisse que tu chérissais ou l’Amérique qui t’envoûtais. Finalement tu nous as quitté, est ce vraiment pour une bonne destination ? Malheureusement pour nous, ce n’est pas ce à quoi on s’attendait. T’u nous as eu !
On est persuadé, maintenant, qu’on t’a perdu à jamais.

Tu sais qu’on est à fin juillet et je n’ai pas encore pris mon congé. J’ai trouvé un pretexte pour justifier mon absence au bled cet été. En réalité il n’en est rein. Juste un subterfuge. Nos amis, Amokrane (le cuisinier) et les autres, ne cessent de me tarabuster, pour notre retrouvaille habituelle, pour se remémorer les bons moments passés ensemble. Je t’avoue que je redoute cet instant et j’ai peur de me lâcher et de flancher.

Ne t’inquiètes plus pour ta petite famille, Sofia a eu son BEM, je sais de qui elle tiens, tu n’en doutais pas j’espère ? Yacine s’en remet doucement, il ne te réclame plus comme avant. Ta femme a beaucoup de cran, elle s‘en remet doucement, elle arrive à remonter le pente.
Adieu mon ami
Abdennour

2 commentaires:

Anonyme a dit…

on remarque d'apres ce site que M Ameziane n'été pas qu'un simple prof.il a marqué bcp de choses dans les esprits des gents qui fréquantaient.jamais je pourais oublier un prof comme AMEZIANE.que dieu le garde dans son vaste paradis.

Anonyme a dit…

voila apres ce site on remarque que AMEZIANE n'été pas un simple prof,il a marqué bcp de choses dans les esprits des gents qu'il ont touraient.