KACHER ALI
Ali Ath Mohand
-Un homme hors du commun
Un homme de foi
Un fidèle assidu
Un homme de cœur
Un engagement précoce
ALI ATH- MOHAND est né à la fin du siècle dernier, vers 1895.
A Ait Said fils de Mohand Ouali et de Bessaih Djouhra
Très jeune, après quelques années d’études à l’école d’ait ikhlef, il se rend en France en quête de travail
Il trouve emploi comme docker à Marseille, ou vit une partie importante communauté du village
Appelé au service militaire durant la première guerre mondiale 1914-1918
Il vécu l’horreur des tranchés sur le front allemand ; d’ou il sort rescapé à Verdun
A la fin de la guerre, il est démobilisé avec le grade de caporal
Il reprend son travail et décide de s’y consacrer aux siens et à sa famille
Un homme pieux
Nourri aux valeurs d’humanisme puisées dans la piété qui l’habite.
Sa générosité n’a d’égale que sa ferveur, dont le dévouement aux autres est un exemple.
Il était toujours prêt à soutenir ceux qui sont dans le besoin, surtout les plus vulnérables
Il aimait la vie, il aimait les gens du village, il aimait l’humanité, et aimait la paix.
Il aimait répéter que tout ce qu’il y a sur terre, appartient à dieu et que ce que tous ceux attirés par les choses matérielles de ce bas monde doivent se ressaisir.
Ponctuel aux heures de prières, c’était un homme de foi, un homme de cœur, un croyant pur.
Aux gens du village partis en famille en ville ; il ne cessait de leur conseiller de ne pas oublier le village.
De ramener souvent leurs enfants, pour qu’ils s’imprègnent des valeurs de leurs aïeux.
N’a-t-il pas souvent grondé sa nièce Djedjiga Ath Ali oussaid , femme de hadj mokrane Azouaou (qui ne cesse de l’évoquer jusqu’à present) de trop séjourner en ville et d’oublier de revenir au village avec ses enfants.
Son dévouement aux autres est un exemple
Lors des travaux du village (volontariat à l’époque), il ramenait chaque fois des casses croûtes à tous les participants.
Malgré son age, il participait à toutes les taches, manière d’encourager les autres au travail.
Durant les années difficiles de la guerre, il se démenait pour que le village soit doté d’un imam pour officier les prières, et pour que la mosquée reste ouverte
Il payait de sa poche tous les frais y afférents
Il faisait chaque semaine l’entretien et le nettoyage général de la mosquée
Qui des jeunes de l’époque n’a pas reçu d’el caïd un argent de poche pour l’encourager à faire ses prières, et à assister d la mosquée à celle du vendredi.
Un syndicaliste du peuple
KACHER Ali était discret, il était une sorte de samaritain, de syndicaliste du peuple Particulièrement sensible à la misère des hommes
Durant la guerre d’indépendance, et à l’occupation du village par les militaires francais ; il avait bataillé dur pour panser les blessures, survivre au rationnement des vivres ; et soulager les cœurs meurtris
Il était toujours à l’avant-garde pour défendre les habitants du village des excès des militaires
Qui n’a pas vu à l’époque ALI ATH-MOHAND avec son courage s’adresser en terme furieux à l’adresse des militaires
« J’ai fait Verdun, je connais le règlement, je vous en prie, assez de vos dépassements »
Il avait une attention particulière pour les démunis
Celui qui manquait trouvait en lui le réconfort
Ne trouvait on pas chez lui des vieilles à qui manquait des allumettes pour faire du feu, se rendre en sa demeure pour en chercher
Au village et dans le douar, Ali Ath Mohand était le symbole de l’honnêteté, de la rigueur.
Humble et modeste, il est parti comme il a vécu, c'est-à-dire dans le silence et la simplicité. Décédé en 1980 suite à une longue maladie.
Il est parti dans la discrétion, non sans laisser une image indélébile qui illumine l’esprit des hommes qui l’ont connu
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