lundi 4 mai 2009

Pensée pour Sadaoui Mohand Arab

Un homme très pieux, personne ne lui connaissait un vice, doux et modeste et n’a jamais élevé la voix  sur quelqu’un.

Dans sa jeunesse, il était destiné normalement à suivre la voie de son père, Arab Ait Ali Oussaid qui était un grand artisan, (ferronnerie, charpente, menuiserie et beaucoup d’autres choses). Mais celui-ci n’avait  jamais voulu lui enseigner les rudiments du  métier. Il disait que c’était un métier très dur, ingrat, ne laissant aucun répit (tout le temps en train de courir d’un village à un autre) et surtout pas rémunérateur, pour lui, car il s’était spécialisé dans les mosquées (toutes celle de la région étaient ses œuvres) et il ne s’était jamais fait payer. Il travaillait  aussi gratuitement pour les pauvres, encore mieux il leur finançait, parfois aussi, même les matériaux.  

  Une anecdote : le jour de sa mort, on avait téléphoné de Sétif à l’APC de Bouzguène pour charger quelqu’un d’aller avertir mon père. En arrivant chez nous, mon père n’étant pas présent, cette personne n’avait rien voulu révéler à ma mère. Celle ci avait eu un pressentiment et tout de suite deviné que c’était pour l’annonce d’un décès.  Allez savoir pourquoi ?

Fait curieux, qui m’avait marqué, c’est le fait qu’elle ait pensé à son frère qui était à Sétif (qu’elle ne rencontrait pas assez souvent et ne lui connaissait aucune maladie) et non à ses enfants ou ses petits enfants, qui vadrouillaient un peu partout.

 Repose en paix mon oncle tu le mérites bien.

Abdennour.

 

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