mercredi 1 avril 2009

Une pensée pour Nacer


Une pensée pour celui qui nous a quitté trop tôt.

 

    Il y a  tout juste une année nous quittait, sans prévenir, Nacer Ait Ali Oumeziane (Améziane Abdennacer) du village Ait Said, professeur au Lycée d’Azazga.      


        

  Comment peut on t'oublier! tu avais laissé un goufre, chez toi, au village et au lycée, impossible à combler.


         Ta famille s’en remet doucement de ton absence. Ta femme, que tu as abandonnée avec 04 enfants en bas âges, a beaucoup de cran et prend bien en main son destin. Yacine ne te réclame plus comme avant mais ne cesse de parler de toi, papa me faisait ceci ou papa me disait cela.

 

         Quant à tes filles elles ne peuvent t’oublier, combien même elles le voudraient, surtout Sofia. Il y’aurait toujours quelqu’un dans le rue, en la croisant, qui se sente obligé de lui parler de toi. Elle est continuellement sous pression. Elle en souffre beaucoup..

 

Tu étais très proche et très patient avec tes enfants, comme tu l’étais certainement avec tes élèves. Tu dois sûrement leur manquer, à eux aussi, énormément.

 

         Le plus affecté  de tous est, bien sûr, Tonton (Mohand Arab Ait Hamouche). Tu lui avais redonné le goût de vivre, après la perte brutale de son fils unique Omar qui, comme toi,  étais parti à la fleur de l’âge (la cinquantaine). Tu ne pouvais arriver de ton boulot, éreinté, lessivé après une journée infernale, sans passer le voir, et lui, étant alité, t’attendait impatiemment. Il ne pourrait plus s’en remettre, il n’y a plus personne pour te remplacer, pour lui faire son courrier, le faire rire à nouveau, être aussi patient lorsqu’il débite ses histoires qui agaçaient sa femme et que tu te faisais un malin plaisir à exciter.

  

         Tes collègues, tes anciens élèves, tous ceux que tu avais connus te regretteront toujours. Il n y a qu’à voir les différents messages laissés sur les sites Internet de Kabylie.news et Aitsaid.net, après ta disparition, pour s’en convaincre de ton aura.

         Tes amis du village ne peuvent, eux aussi, t’oublier. Ils se délectent toujours  de tes vannes que tu avais semées à tout vent. Tu en avais laissé un grand répertoire. Il y a toujours quelqu’un pour nous rappeler tes sottises ou nous raconter tes blagues.

Ils ne trouveront jamais plus quelqu’un comme toi, surtout lors des grandes vacances d’été, car les autres jours tu vivais à un rythme infernal.

 

         Tu es parti rejoindre nos meilleurs amis du village qui, comme toi, nous avaient quitté trop tôt (entre 40 et 50 ans). Vous devez certainement former une bonne équipe. Veinard ! tu n’as rien perdu au change. On les envie, eux qui t’ont maintenant pour l’éternité.  

 

PS : Grand militant de la culture amazigh, tu étais la référence pour tout ce qui touche a l’amazighité. Malheureusement tu n’as pas eu une inscription tombale en Tamazight et en Tifinagh, comme tu l’avais souhaitait et fait sur la tombe de Omar.

Adieu mon ami.

Abdennour

 

 

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