jeudi 9 octobre 2008

Sadaoui Arab. Une vie des Oeuvres

SADAOUI   ARAB 

Une Vie, 

                              et   des  Œuvres

1ère partie

Arab Ait Ali Oussaid fils de Améziane,  Ben Arezki, ben Kaci, ben Hadj

Est né en 1887, au village Ait Saïd

  Il était l’ainé de ses frères et sœur, Amar, Hend, Fadhma, Mohand-ameziane, Tahar   (ses demi-frères)

Son atelier à Sétif et la vue de sétif à son arrivée

Arab était un prénom en vogue à sa naissance

Depuis l’occupation française de 1830, les Algériens pour ressouder leur unité face à l’envahisseur français, se sont entendus pour que les Arabes donnent à leurs enfants le prénom de Zouaoui qui signifie  le Kabyle, et les Kabyles attribuaient le prénom Arab

Son père  Améziane de situation modeste arrive à donner à ses enfants une instruction  à l’école d’Ait-Ikhlef qui venait d’ouvrir  dans le douar.

 Très vite ARAB se manifeste par une intelligence aigue

Il aida très tôt son père dans les travaux des champs.

 Son père n’ayant que quelques parcelles de terre ; et les travaux des champs sont vite achèves

La vie étant dure dans les rudes montagnes, les récoltes des champs et oliveraie, n’assurent guère la subsistance de la famille

 Améziane avait également à sa charge la famille de son frère Moussa décédé jeune et laissant 4 orphelins.

 Les temps difficiles, Ameziane passe son temps à tresser des cordages de halfa (herbe drue)  qu’il revend au souk de  « thlata » afin  d’assurer  un complément de revenu nécessaire aux besoins des siens.

 Le jeune Arab s’efforce de faciliter la tache à son père en confectionnant des roues de bois qui servaient à tirer et enrouler les cordages

 Déjà à  son âge précoce, il confectionna  des attelages de charrue en bois

Ses oncles et ses proches s’apercevant de ses merveilles le sollicitent pour toutes productions d’outillages nécessaire aux travaux ; et les aider aussi  à des taches nécessitant imagination

Son cousin Akli (frère de hadj Idir oumoussa), vivant en commun  dans la même maison ; le prend avec lui à  Sétif ; et jure d’en faire un érudit.  


2 Vues de Sétif à son arrivée.

La ville est ceinturée d’une muraille

Après 17 heures, les portent de la ville sont fermées et les nons résidants quittaient la ville

 Le café  Ath oudjeoud

Situé la rue au dessus de Ain Fouara, place du centre ville emplacement actuel de la banque CPA

 Les études  à Sétif pour les musulmans sont dures, difficiles et compliquées pour les indigènes de l’époque.

Il arriva quand même à être inscrit au centre de formation professionnelle après avoir passer un examen d’entrée.

Le collège et centre de formation professionnelle  de Sétif à l’époque

 Il faut dire qu’il avait une bonne base en français (fin du cycle primaire de l’école d’ait Ikhlef), support s’avérant indispensable à la réussite de son concours.

 Après 3 ans  d’études, il est  sort diplômé  en construction métallique et mécanique.

 La vie n’a pas été du tout facile pour lui avant sa consécration ; car son  soutient le cousin Akli était décédé moins d’un an après son arrivée à  Sétif

Il lui  fallut se débrouiller  seul pour survivre. En plus de ses études, il faisait de petits boulots, qui lui permettaient de tenir.

Pour l’hébergement, il passait ses nuits à même le sol sur des nattes de halfa ( agherthil) dans le café  des  Ath oudjeoud

 (Le cafetier est originaire de la même région que lui)

Dans le temps, les cafés algériens n’avaient pas de chaises ; ils se contentaient de nattes de halfa, s’essayaient à même le sol pour prendre le café

Lieu de rassemblement chaque soir des gens des Ath idjeur, qui à l’époque étaient nombreux.

Ils s’enquêtaient des nouvelles de leurs familles auprès des arrivants ; et ou remettaient des mandats aux partants

Ses études terminées, le pont suspendu de Constantine étant en construction ; il  est orienté vers cette ville

Embauché immédiatement à son arrivée, c’était en 1908

Par son sérieux, ses facultés d’adaptation et d’assimilation, il faisait des merveilles.

 Par la qualité du  travail  qu’il fournit, très vite il est  propulse contremaitre en contrepartie  de ses aptitudes.

Le pont suspendu de sidi m’cid est une des réalisations les plus audacieuses.

Le pont est fait sur une longueur de 164 mètres et 5,40 mètres de large                                                       La jonction entre les deux parois rocheuses de l’oued rhumel se trouve à 175 mètres de profondeur

Uile pont de « sidi m’cid «  Constantine   en construction

Les ouvriers étaient embobinés de cordes et travaillaient suspendues à des hauteurs de plus de 200 m dans le vide

La jonction entre les deux parois rocheuses de l’oued rhumel se trouve à 175 mètres de profondeur

 La réalisation de cet ouvrage n’était pas facile.

En ce temps il n’y avait pas de moyens de levage et les ouvriers activaient  enroulés à des cordons

Que dire  des systèmes de sécurité…

L’ouvrage est tout de fer et de fonte, entièrement riveté, car à l’époque il n’existait pas de soudure

Très rare également les travailleurs musulmans qui y travaillaient ; et ou affectés à des travaux pénibles et dangereux

On disait même que les travaux forcés étaient accomplis par des détenus en instance de départ au bagne de Cayenne

C’était une merveille,

 Et il est actuellement un lieu  touristique

Il était le premier pont suspendu d’Afrique

Pendant la guerre, les pilotes de chasse s’amusaient à passer sous le pont avec leurs avions


Un livre d’or, sur la réalisation de cet ouvrage est conservé au niveau de la  mairie de Constantine  

 Son petit fils  Smail  a eu l’honneur et le privilège de le compulser en 1984,  lorsqu’il avait exercé dans cette ville.

 Il a relevé dans la partie des personnels ayant œuvrés, à la réalisation du chef d’œuvre

 La classification dans l’ordre suivant


Entreprise  WITTE    exécutrice  de l’ouvrage

 

 AMODIN                                                 Ingénieur concepteur

RABY                                                      Ingénieur  en chef

BOISNIER                                             Ingénieur en chef

SOULEYRE                                           Ingénieur

CADREAU                                             Ingénieur

MERCADIER                                         Ingénieur

DUTILLEUL                                          Conducteur

SADAOUI                                              Contremaitre

LETREAN                                              Contremaitre

PEYRON                                                Contremaitre

 Suivent d’autres noms

 

 

Se trouver en bonne place et parmi les premiers concepteurs de l’ouvrage est honorant, glorifiant

comme  il donne une certaine idée de ses compétences

Paraitre meilleur que les européens à cette époque, démontrent  toute l’importance de son génie,

 De la considération, admiration et estime qui lui étaient dues

 Son inscription dans ce livre d’or, immortalise à jamais sa mémoire

A la fin des travaux en 1912, l’ingénieur en chef  était très  attaché à SADAOUI ARAB 

 Il lui suggéra de partir avec lui en France, ou il  a d’autres projets à réaliser notamment à Paris et à Bordeaux ; et ’il  serait très  heureux  qu’il en fasse son compagnon

 Avant de se décider, il rentra au bled à Ait Saïd  solliciter l’avis de son père

 Il se marie avec  KACHER MALHA

 La première guerre mondiale éclata.

 Les liaisons avec la France se font rares.

 Restant au bled  et craignant d’être mobilisé dans l’armée française

(Sur livraison du caïd) 

  Il repart sur Sétif

 La, il retrouve son ancien camarade de classe M.MOSCA dont le père gérait une entreprise de ferronnerie

Il y travailla dans cette entreprise

 

Quelques ouvrages auxquels il a participé avant son départ vers la France

 

  Le pont du bousselam  (à l’entrée de Sétif en venant d’Alger)                           

Entièrement en fer et riveté

Bien qu’il ne soit plus  utilisé, construction d’un nouveau pont en raison des inondations  fréquentes du premier

Ce vieux pont existe toujours

 Des ponts du même type ont été également construits dans la périphérie de Sétif et dans la ville de bordj bou Arreridj

  La charpente des quais de la gare de Sétif

Le haut vent de la façade d’entrée de la gare 

La gare de sétif conserve toujours cette charpente

Elle demeure un chef d’œuvre malgré son âge

Pareille infrastructure ne saurait être montée dans le temps actuel

Le haut- vent est réalisé avec un système ingénieux en fer et en bois

Il  s’adapte à l’immeuble et donne un aspect charmant à la façade de la gare



Le pont de Bejaia (oued Soummam) sortie de Bejaia vers Sétif

Un pont analogue a été réalisé aussi à Sidi-aich

Le pont  d’El flaye sur la Soummam

Le baraudage, et les portes extérieures de la mosquée de la ville de Sétif confectionnées des mains de   SADAOUI  Arab

  La mosquée construite en 1884, elle  a   toujours conservée  sa première architecture

Des extensions ont été effectuées ; mais le cachet initial est  gardé et respecté

 Il se rend  par la suite en France

 Déception, son ancien collègue et ingénieur en chef  qu’il a côtoyé à Constantine venait de décéder

 Il s’installe, et travaille  à Paris à la maison Louis Renault

 À l’époque c’était une entreprise privée

 

Dès qu’il fut embauché, ses patrons ne pouvaient plus s’en passer

Il y travailla sans discontinuité pendant 7 ans, hormis une courte pause de 20 jours pour se rendre chez lui avec célérité

 Il racontait qu’à  chaque fois qu’il sollicitait un congé, on s’empressa de l’augmenter en salaire et de la persuader de rester

C’était les débuts du marché de l’automobile ;

Et Renault à cette époque fabriquait surtout des chars destinée à l’armée française ; la demande étant pressante

 A cette période,   le droit au congé payé n’existait pas

  Ressentant l’isolement de sa famille, et la longévité de son séjour parisien sans bénéficier de repos périodique, il abandonne son travail pour rentrer chez lui ;  aux regrets de ses patrons

 Il racontait aussi que durant tout son séjour en France ; il n’a jamais bu une goutte d’alcool, et il faisait régulièrement ses prières

                                                                                               

                                                                               Son petit fils Smail

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